dimanche 14 septembre 2008

Un hiver de feu et de larmes.

1er novembre 1939, le Généralissime Gamelin, du château de Vincennes où il a installé son quartier-général, espère un hiver précoce qui protégerait les forces armées de la France engagées en Allemagne de la domination aérienne nazie. Il scrute le ciel sans nuage et désespère...


Novembre-Décembre 1939

Front Européen

Et pour cause ! Le temps se révèle exceptionnellement clément et l'Europe connait un début d'hiver le moins froid depuis 50 ans ! Hitler, qui se croit béni des Dieux, ordonne à Von Brauchitsch, qui dirige l'OKH, très réticente, de mettre en oeuvre la première partie de Fall Gelb, l'invasion de la Hollande ! Pour cela, ordonne le Führer, la Kriegsmarine devra débarquer des troupes directement sur Rotterdam, afin d'éviter toute résistance et de se saisir de la flotte néerlandaise [Note pour les connaisseurs, nous utilisons une règle maison interdisant aux divisions autres que celles de Marines d'effectuer des débarquements, ce qui veut dire que la présence d'un Amph est nécessaire pour cette attaque, faute de Marines]. Le Grossadmiral Raeder obéit la mort dans l'âme, conscient du risque pour sa précieuse flotte.
La main de Dieu et la chute de la Hollande...















La courageuse armée hollandaise ne peut rien contre les hordes nazies et le 11 novembre, le pays est entièrement occupé. C'est la consternation en France, d'autant que le corps d'armée engagé en Bavière ne parvient pas à s'extraire du bourbier allemand. Les Stukas sèment le chaos dans les lignes de communication françaises. La présence continue de troupes française sur son sol galvanise les efforts des ouvriers allemands, et une usine de production de pétrole synthétique est mise en construction.

Churchill, alors Premier Lord de l'Amirauté, fulmine. L'Allemagne défit ouvertement la suprématie anglaise maritime et l'Angleterre relève le gant ! La Home Fleet se déploie à toute vapeur dans la Mer du Nord. L'Amiral Forbes, qui la dirige, craint un autre Jutland, indécis, mais bientôt, les deux flottes s'affrontent. Les Anglais ont repéré la flotte allemande les premiers et à 12h54, en ce beau jour du 10 novembre 1939, le cuirassé HMS Hood ouvre le feu sur le Gneisenau. Les monstres d'acier échangent salves sur salves jusqu'à ce quà 14h36, le Gneisenau, mortellement blessé, explose ! La Kriegsmarine est en déroute et laisse dans les flots glacés de la Mer du Nord le cuirassé Gneisenau, le Croiseur lourd Blücher et les croiseurs légers Emden, Köln et Leipzig. Du côté, britannique, le Manchester est coulé par les obus perforants du Scharnhorst. L'Angleterre demeure invaincue sur les flots. Nelson peut dormir en paix...

L'épave du Gneisenau












La bataille navale la plus importante depuis le Jutland !














Non content de son succès, Forbes lance une semaine après les Swordfish de ses porte-avions contre le grand port de Kiel, dans lequel s'est réfugié la flotte allemande et ses précieux moyens amphibies. La Jagdeschwader 53, l'escadrille de chasse, se frotte à l'aviation embarquée de la Royal Navy ! Contre toute attente, les Gladiator de l'HMS Victory repoussent les Me-109 ! Les torpilles fusent par delà les filets de protection et les barges amphibies sont détruites ! La Royal Navy vient de prouver que les ports ne sont plus les sanctuaires d'antan ! De plus, la RAF passe à l'offensive. Le Prime Minister, Neville Chamberlain, ordonne le bombardement des usines de la Ruhr. Dans un effort concerté avec l'Armée de l'Air francaise, les bombardiers alliés pénètrent en Allemagne et déversent leur cargaison de mort sur la Ruhr mais aussi sur Hambourg. La précision des largages laisse cependant à désirer, et les dommages sont négligeables. Hitler est fou de rage et tanse Goëring pour les échecs répétés de la Luftwaffe. Par un beau jour de novembre, humilié et meurtri, le Grossadmiral Raeder, qui a été destitué par un Hitler vociférant qui l'accuse d'indigence, se donne la mort et est remplacé par Doenitz. Dorénavant, la priorité est donnée par les chantiers navals du Reich à l'arme sous-marine.













La Wehrmacht se masse aux frontières de la Belgique...















Pendant ce temps, les Italiens hésitent à s'engager du côté de l'Allemagne, d'autant que les Yougoslaves se sont massés à leur frontière Est. Des troupes sont acheminées en Libye. La guerre approche...
Les Soviétiques rapatrient le général Joukov et la chasse qui étaient jusqu'alors engagée en Sibérie. Les Japonais semblent en effet trop engagés en Chine pour songer à une offensive sur Vladivostok, et leur défense en Mandchourie semble assez solide pour exclure toute victoire rapide par l'Armée Rouge. Le Statu-Quo s'installe.

Front asiatique

Ce qui n'est pas le cas en Chine ! L'Empereur Hiro-Hito demande des succès et Yamamoto lance son groupe d'armée à l'attaque ! Matraqués par les bombes nippones des Kate et des Sonia, les Chinois se débandent et c'est bientôt la déroute ! Les troupes de l'Empire du Soleil en profitent pour s'enfoncer dans les terres en direction de Kwei Yang, qui est encore inaccessible, alors que les Nationalistes se replient dans les montagnes. Pendant ce temps, des troupes soutenues par des ingénieurs se massent autour de Chang-Sha au centre du pays, tandis qu'Umezu, constatant que le temps demeure propice, fait faire mouvement à son corps d'armée en direction de Chengchow, en vue d'attaquer, si le beau temps persiste, Si-An.

L'attaque de Yamamoto est un triomphe !














Et malheureusement pour Chang Kaï Chek, le temps reste au beau fixe. Le général Umezu s'empare de Chengchow, que ses troupes pillent avec une brutalité qui scandalise l'opinion américaine, et attaque Si-An. Grâce à ses directives avisées, les Nippons percent la ligne de défense chinoise, assommée par l'artillerie lourde impériale et Si-An tombe entre leurs mains !

Le Général Umezu rentre dans Si-An














Si-An est tombée !
Le Haut Commandement chinois est en plein désarroi, à tel point que les ordres envoyés pour reformer la ligne défensive et occuper la zone montagneuse au nord est de Chungking ne sont pas transmis par le service des transmissions. Du coup, Umezu avec audace envoie un corps d'infanterie seul en territoire ennemi. Certes, les capacités de contre-attaque chinoises sont réduites. La ligne de défense autour de Chungking n'est plus impénétrable ! Umezu obtient sur le champ son baton de Maréchal ! L'avenir s'annonce bien sombre pour la pauvre Chine martyre.

Le périmètre défensif de Chungking est en péril
Le 24 décembre 1939, un assaut initial japonais sur Chang-Sha voit la débacle une nouvelle fois des armées chinoises. La ville tombe et une fois encore, l'armée nippone choque l'Amérique par son comportement d'un autre âge. Une petite division chinoise qui ralentissait l'avancée impériale au sud-est de Si-An est submergée. La brêche est élargie et le Japon avance, irrésistible !L'opération Ichi-Go a réussi au-delà de toute espérance. La fin de cette Annus Horribilis est un soulagement pour les Chinois, qui voient néanmoins l'avenir avec appréhension. Conscient de la gravité de la situation, Roosevelt approuve l'envoi de ressources à la Chine via la route de la Birmanie qui vient d'être achevée, mais n'est-ce pas déjà trop peu et trop tard ?

Chang-Sha aux mains des Nippons















Les pertes du tour

2 commentaires:

Sherimander a dit…

Si j'ai bien suivi, les Allemands sont mal ?

Anonyme a dit…

Nous ne sommes pas mal
Nous sommes le Mal...