mercredi 21 novembre 2007

Victor Hugo, un grand auteur de SF...

Ah, en fait, ce n'est pas tout à fait ça, et j'ai bien peur que le grand Victor n'ai pas grand chose à voir avec la SF...
Mais chaque année, les meilleures oeuvres de SF sont récompensées par un prix dont le nom est... Hugo ! Hugo Gernsback, en réalité, auteur mineur mais qui a beaucoup fait pour la SF via les magazines qu'il a créés dans les années 20 et 30, dont le fameux Amazing Stories. Un pionnier donc...
Le prix en lui même est attribué par un collège de fans qui ont assez bon goût en règle générale.

J'ai entrepris, quelques années auparavant, de lire tous ces prix dans l'ordre chronologique et d'en faire un rapide résumé. Je vous invite donc à un retour dans le temps. Revenons en 1953...

Et l'heureux gagnant est : "L'Homme démoli" écrit par Alfred Bester. Les amateurs de Babylon 5 auront reconnu le nom de l'infâme chef du corps psy Epsilon (si mes lointains souvenirs sont bons) et ce n'est pas un hasard mais bien un hommage à un grand de la SF.

Et maintenant, un petit résumé bien trop court pour faire honneur à ce chef-d'oeuvre :

A une époque où les policiers sont télépathes, il est bien difficile d’assassiner son ennemi. Pourtant, Ben Reich, le richissime patron de la Monarch’s, a bien l’intention de disposer de son adversaire mortel. Un duel haletant s’engage entre lui et le préfet de police Powell, mais Reich a-t-il vraiment bien choisi ses ennemis ? N’est-il pas lui même, en fin de compte, qu’une victime de l’Homme sans visage ?

Et ce que j'en ai pensé...
Malgré son âge, ce roman n'a rien perdu de son intérêt. Les personnages autour desquels se déroulent l'histoire sont charismatiques et crédibles, Bester parvient à leur donner une épaisseur psychologique intéressante. Le préfet de police Powell a un côté ambiguë de bon aloi, à quoi répond le charisme véritablement animal de Ben Reich, et son intelligence qui en font un criminel qu'il est difficile de vraiment haïr. Le thème de la télépathie est traité avec finesse. Les télépathes sont organisés en guilde qui les surveillent et les maintient dans le droit chemin. L'histoire en elle-même est une véritable enquête qui tient le lecteur en haleine jusqu'au dénouement final qui est très satisfaisant. Une dimension psychanalytique achève de faire de cet ouvrage non seulement le premier des prix Hugo, mais aussi un des plus grands et des plus subtils ouvrages de science-fiction jamais écrit.


La suite au prochain numéro...

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